Voici ce que j’écrivais aux amis peu après avoir fait un léger infarctus le 27 mars dernier :
Bonjour aux amis. Ce courriel est long, mais vous comprendrez pourquoi en le lisant jusqu’au bout.
On peut dire que le sort s’acharne un peu beaucoup sur la famille Boutet-Blais ces années-ci.
Pour ceux qui connaissent mon mode de vie, tenez-vous bien après votre tuque en broche, j’ai été victime d’un infarctus. Oui, vous avez bien vu, un infarctus.
Pour éviter d’avoir à vous raconter toute l’histoire, voici la séquence des événements des 2 dernière semaines à ce sujet :
Jeudi le 20 mars, pendant ma séance de spinning du jeudi soir, je ressens de façon passagère un espèce d’assèchement à l’oesophage avec un très léger serrement à la poitrine. La mauvaise sensation a cependant passé rapidement.
Pendant la fin de semaine suivante, je fais deux séances de turbine (vélo fixe) dans mon sous-sol, pas trop appuyées mais en intervalle. La sensation (assèchement de l’oesophage et léger serrement de poitrine) va et vient et ne dure jamais longtemps. Je suis convaincu que je fais du reflux gastrique et me dit que si la sensation continue, j’irai consulter à ce sujet.
Mardi 24, je fais ma séance de turbine, et la sensation n’est pas vraiment là, sinon de façon légère.
Mercredi, comme j’ai passé un mois en Floride, je vide ma couverture de la neige accumulée entre 11 heures le matin et 13 heures. Pendant cette période, la sensation est présente tout le temps et m’oblige à m’arrêter pour prendre mon souffle à de nombreuses répétitions; je finis tout de même l’opération. En entrant à l’intérieur, la sensation va et vient pendant tout le reste de la journée de façon encore la pas dramatique à mon avis et cesse complètement après le souper. Je décide d’aller consulter le lendemain matin, même si le malaise est passé.
Jeudi 26, mon médecin de famille, après m’avoir examiné, m’envoie à l’IUCPQ (Hôpital Laval), où après de nombreux tests sanguins et examens, j’ai été diagnostiqué avec une des artères coronaires sténosées (retrécies) à 90-91%. Pour les fervents d’Internet, vous ferez une recherche sur l’artère IVA, près du Tronc commun coronaire.
Et après deux jours dans l’hôpital, dimanche à 17 heures, on m’a fait une angioplastie, c’est à dire qu’on m’a posé par voie intra artérielle (à travers le poignet) un tuteur, un petit tuyau, qui a aidé débloqué l’artère bouchée à 99% de sa capacité, si j’ai bien compris les rapports cardiologiques. Je ne sais pas si ce sont les calmants ou le fait de débloquer l’artère ou le stress qui a passé, mais je me sentais vraiment mieux après l’intervention.
Et ce lundi 31 mars, après une bonne nuit de sommeil, je suis de retour chez moi en bonne forme, mais pas prêt pour courir un marathon…
Petite anecdote, l’intervention a été exécutée par un cardiologue québécois de renommée mondiale et filmée et projetée en direct à un congrès de cardiologie à Washington devant environ 5000 personnes si mes informations sont exactes. Mes artères sont passées à l’histoire…
Même si j’ai un mode de vie actif, une bonne alimentation, un taux de cholestérol bas avec des HDL dans le piton et un poids santé, les causes d’un tel incident peuvent être nombreuses : hérédité, génétique, prédisposition, défaut de fabrication 😉 , etc. Bref, on ne peut pas déterminer une seule cause; cependant, selon les médecins, si je n’avais pas eu un tel mode de vie, cela me serait sans doute arrivé plus tôt dans ma vie avec beaucoup plus de conséquences fâcheuses. Les mêmes médecins m’encouragent fortement à continuer ce mode de vie actif : ils sont convaincus que c’est ce qui m’a permis de retarder ce malheureux incident et qui me permettra de continuer à vivre en santé.
Les suites : 1 semaine de repos presque complet, avec reprise graduelle de mes activités physiques. Comme le coeur a été très peu nécrosé (perdu de la capacité), d’ici 5 semaines, si tout va bien et selon les cardiologues, mon coeur devrait être à 95% de sa capacité. Ce qui devrait me permettre de faire mon 5e Grand défi Pierre Lavoie, mais peut être en prenant les étapes les moins difficiles. Du moins, c’est mon intention, évidemment toujours si la récupération se fait de façon correcte. J’essaierai d’avoir un suivi médical à ce sujet. Je suis présentement à la maison et me sens très bien; les escaliers me font cependant un peu souffler…
On va prendre çà une journée à la fois…
À +
Louis T Blais
Je persiste et signe : on est toujours mieux dehors !
La vie c’est comme en vélo; si on veut être en équilibre, il faut toujours avancer. Albert Einstein
PC sur PC : la prise de conscience amène la prise en charge. P Lavoie
Tomber rend résistant, se relever rend fort. LTB, inspiré d’autres plus connus
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Samedi le 19 avril, j’ai fait ma première sortie de vélo de route. Une petite heure dans le vent et le froid vers le lac Beauport. Quelle belle sortie malgré la brise forte et le froid…
Jamais je n’arrêterai de m’entraîner, que je pensais en montant vers le Lac. En plus, j’ai croisé mon ami Michel Simard, qui a été le fondateur de notre équipe du Grand défi; on a mis notre mémérage à jour !
Bref, ce n’est pas parce que j’ai eu un incident cardiaque que je lâcherai prise au niveau de l’entraînement. Je demeure convaincu que la bonne forme physique est gage de santé et longévité. Parlez en à mon père qui approche 90 ans et qui a fait encore près de 100 sorties de vélo l’année passée. Pas pour un arrière grand père souffrant de léger vertige !
Toujours en route pour le 1000 k du Grand défi Pierre Lavoie !
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